La Prestation Compensatoire

La prestation compensatoire (ou PC) est une somme d’argent que verse un époux au moment du divorce à l’autre pour réduire la différence de niveau de vie qui va résulter de la rupture du mariage. Elle ne concerne pas les couples non mariés.

Elle peut être due même en cas de divorce pour faute au conjoint fautif exclusivement en tort si c’est celui (ou celle) qui a les revenus les plus faibles. De même, celui ou celle qui demande le divorce peut demander à percevoir une prestation compensatoire même si son conjoint ne souhaite pas divorcer.

Elle ne dépend pas de l’existence d’un contrat de mariage, elle ne dépend pas du régime matrimonial du couple. Celui-ci entre en jeu au moment de la liquidation.

Des critères multiples

La prestation compensatoire est fixée au regard selon des besoins de l'époux à qui elle est versée (le débiteur) et les ressources de l'autre (le créancier). Elle dépend également de plusieurs facteurs indiqués dans le Code Civil :

  • la durée du mariage,
  • l’âge des époux,
  • l’état de santé des époux,
  • leur qualification,
  • leur situation professionnelles,
  • leurs sacrifices professionnels pendant la vie commune pour l’éducation des enfants,
  • leur patrimoine estimé ou prévisible, tant en capital qu’en revenu (après liquidation),
  • leurs droits à la retraite.

Simulateur de calcul de la prestation compensatoire

Plusieurs formules théoriques existent pour évaluer le montant de la prestation compensatoire. Elles reposent principalement sur la comparaison des revenus et, plus rarement, sur la prise en compte du capital. Ces méthodes doivent toujours être nuancées par les critères légaux et l'appréciation du juge.

Simulateur basé sur la disparité de revenus

Le simulateur ci-dessous se concentre exclusivement sur l’écart de revenus et sur le sacrifice professionnel. Il ne prétend pas reproduire l’évaluation globale faite par les tribunaux, mais offre un premier repère.

Pour une analyse personnalisée, Me Quétand-Finet s’appuie sur son expérience et sur la pratique des juges en matière de prestation compensatoire.

Information importante : Ce simulateur fournit une estimation indicative basée sur 3 méthodes doctrinales couramment utilisées. Seul un juge peut fixer le montant définitif de la prestation compensatoire en tenant compte de tous les critères légaux.

Revenus nets annuels de l'époux qui versera la prestation

Revenus nets annuels de l'époux qui recevra la prestation

Nombre d'années de mariage

Âge de l'époux qui recevra la prestation (nécessaire pour la méthode 2)

Ce critère pondère le montant final selon l'impact de la vie commune sur la carrière du créancier

Exemples

Voici 4 exemples pour illustrer différents cas et notamment que l’on peut avoir à verser une prestation compensatoire à son ex-époux qui perd le divorce pour faute :

Divorce aux torts exclusifs de l’épouse (adultère), 16 ans de mariage
1 enfant de 16 ans.
Madame : 52 ans, 1500€ de revenus mensuels.
Monsieur : 16000€/mois, doit payer 110000€ (demande initiale : 300000€).
CA d’Angers, 24 février 2014.
Divorce sur altération du lien conjugal, 8 ans de mariage
2 enfants mineurs.
Madame : 1000€/mois.
Monsieur : 8000€/mois, doit payer 25000€.
CA d’Aix-en-Provence, 20 janvier 2015.
Divorce aux torts partagés, 7 ans de mariage
Pas d'enfants.
Madame : 1750€/mois.
Monsieur : 7000€/mois, doit payer 48000€.
CA d’Amiens, 19 juin 2014.
Divorce accepté, 51 ans de mariage
3 enfants majeurs.
Madame : 2000€/mois.
Monsieur : 3500€/mois, doit payer 180000€.
CA de Versailles, 23 janvier 2014.

Quelle forme peut prendre la prestation compensatoire

Cela peut prendre la forme d’une somme versée en capital en une ou plusieurs fois. Dans de très rares cas, cela peut se présenter comme une rente viagère jusqu’à la mort mais qui s’arrête si la personne bénéficiaire se remarie.

Déduction d’impôts et prestation compensatoire

Vous pouvez déduire de vos revenus le montant de la prestation compensatoire versé. Le site du service public et la notice explicative de la déclaration de revenus explique cela en détail. La somme versée en capital n’est pas imposable pour le conjoint qui la touche.

Par Maître Claire Quétand-Finet Avocate en droit de la famille — Barreau de Versailles

Docteur en droit privé · +10 ans d’expérience en droit de la famille · Enseignante à l’université pour une actualisation continue des compétences

Voir aussi :
Partage des biens en cas de divorceDivorce amiableDivorce pour faute et contentieux

Maitre CQF Avocat Versailles
Avocat technicien de la Prestation compensatoire

Me QUÉTAND-FINET accompagne ses clients pour négocier la PC

Argent indemnité compensatoire
On parle parfois "d'indemnité compensatoire"

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